Publié dans Economie

Remboursement de billet - Madagascar Airlines tente un mea culpa tardif 

Publié le dimanche, 25 mai 2025

Plus ou moins louable. Deux ans après avoir laissé en suspens des centaines de passagers lésés, Madagascar Airlines annonce enfin le déploiement d’un dispositif structuré de remboursement progressif pour les billets annulés remboursables. En clair, ceux qui attendent leur dû depuis avril 2022 devront encore patienter jusqu’au 30 novembre 2025 pour espérer voir la couleur de leur argent. « On nous a baladés pendant des mois sans réponse. Là, c’est presque une blague de lire qu’ils s’organisent enfin », s’indigne Tojo, un ancien client qui avait réservé pour un voyage familial annulé en juillet 2022.

La compagnie, souvent pointée du doigt pour son manque de transparence et de communication, tente visiblement de redorer une image sérieusement ternie. Elle précise que les demandes les plus anciennes seront traitées en priorité, tandis que celles enregistrées entre le 1er septembre 2024 et le 16 mars 2025 devraient être réglées d’ici le 31 mai 2025. Pour les demandes plus récentes, soit à partir du 17 mars 2025, un délai de 30 jours est promis. Mais pour beaucoup, le mal est fait. « Le problème, c’est pas le délai, c’est qu’on ne nous a jamais prévenus. On aurait compris s’il y avait une communication claire dès le début », ajoute une autre cliente qui préfère rester anonyme.

Confiance brisée

Sur le papier, le dispositif semble enfin mettre de l’ordre dans un chaos de longue date. Mais dans les faits, la confiance est brisée. Ce plan de remboursement s’accompagne d’une consigne stricte : ne pas enregistrer plusieurs fois la même demande, pour ne pas perturber le traitement. Une manière à peine voilée de rappeler aux usagers qu’ils seraient en partie responsables des lenteurs de la procédure. « Nous devons sans cesse relancer et multiplier les démarches en l’absence de retour, et pourtant, on nous fait porter la responsabilité. C’est frustrant », peste un usager. Pourtant, certains voient dans cette annonce un léger signal positif. « Mieux vaut tard que jamais », concède un agent de voyage basé dans la Capitale, tout en soulignant que cette politique pourrait éviter à la compagnie de nouvelles poursuites judiciaires. Reste à voir si Madagascar Airlines tiendra ses délais cette fois-ci. Car si les clients attendent encore patiemment leur remboursement, leur patience, elle, a ses limites. Et un simple calendrier ne suffira pas à faire oublier deux ans de silence radio et de promesse envolée.

Fil infos

  • Hauts emplois de l’Etat - Pluie d’abrogations au ministère des Finances et celui de l’Education nationale  
  • UE- Madagascar - Vers un dégel des certains financements 
  • Actu-brèves
  • Réunion de l’OMC nationale à la Primature - Sécurité et stabilité au menu
  • Tentative de dissolution de la Fédération - Le football malgache en danger
  • Université d'Antsiranana - La paix restaurée
  • Sahara Marocain au Conseil de sécurité l’ONU - Victoire du Maroc et consécration de l’initiative d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine
  • Vie de la Nation - Madagascar, cobaye des politiciens
  • Perquisition au groupe Sodiat Talatamaty - Pillage et razzia sur des véhicules
  • Actu-brèves

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

A bout portant

AutoDiff